Pour identifier la présence de lésions dans le cerveau et estimer leur importance, il suffit de regarder dans le...tube digestif. C'est en analysant des biopsies du côlon chez des patients atteints de la maladie de Parkinson que Pascal Derkinderen et ses collègues (Inserm et CHU, Nantes) ont remarqué des anomalies dans les neurones du gros intestin, qui évoquent celles observées dans le cerveau des patients.
"Dans la forme et dans l'aspect: agrégats d'une protéine dans le corps cellulaire des neurones ou dans leurs prolongements", rapporte le chercheur.
Plus fort: l'importance des lésions se trouve corrélée à la sévérité de la maladie.
De quoi espérer rendre le diagnostic plus précis quant au stade d'avancée de la maladie et mettre en place un outil plus puissant que l'imagerie cérébrale pour visualiser indirectement l'activité du cerveau.
Un outil précieux, car "la perte des neurones à dopamine, typique pour le Parkinson, observée avec certaines techniques d'imagerie cérébrale ne permet pas aujourd'hui de conclure ni sur l'évolution ni sur la sévérité de la maladie", explique Pascal Derkinderen.
Sciences et vie novembre